De Jésus, par la main de Danièle, le 28 mai 2008.
Le confessionnal est connu comme l’escabeau du Tabernacle.
J’ai dit à mes apôtres : « Enseignez à toutes créatures ce que je vous ai appris à vous-mêmes ». Maintenant, c’est à toi, berger, que je confie la même mission. Réfléchit bien à tout ce que je te demande, afin que tu puisses le pratiquer toi-même et l’enseigner aux autres.
Dans le monde, on parle d’économie. Celui qui désire s’enrichir s’applique à faire des économies en tout. Car les enfants des ténèbres sont plus débrouillards dans la gérance de leurs affaires que les fils de la Lumière.
Tu es bien convaincu, au moins en théorie, que les vrais biens sont ceux de l’éternité. Pourquoi donc, n’es-tu pas plus empressé de t’enrichir, au lieu de les négliger et de les laisser perdre. Je voudrais t’apprendre la vraie économie !
Les montagnes sont composées de petits grains de sable. L’océan, de gouttes d’eau. Il en est ainsi de la sainteté. De nombreux petits actes de vertu, pratiqués avec constance, donnent la possibilité d’accumuler de grands trésors. Les occasions de faire des actes extraordinaires de vertu sont rares. Mais il est facile d’en accomplir des petits. Soit parce que l’occasion s’en présente souvent, soit à cause de la facilité avec laquelle on les accomplit. Oh ! Quelle joie me procurent ces petits actes de vertu accomplis dans le secret par amour pour moi !
Tu n’ignores pas que je suis un maître généreux qui ne prive pas de récompenses, même pour un verre d’eau donné au prochain. Chaque bonne action, quelque mineure qu’elle soit, reçoit une grande récompense.
Rappelle-toi ce que tu as appris durant le cours de tes études sacrées. Toute bonne action, accomplie en état de grâce, avec intention droite, acquiert trois sortes de mérite. Un mérite de gloire : c’est-à-dire une augmentation de splendeur éternelle, un mérite satisfactoire qui est une expiation pour le péché et enfin un mérite impétratoire. Toi qui es pour ainsi dire prêtre comme une monnaie en mains, pour acheter les faveurs célestes.
Une bonne pensée… une oraison jaculatoire… une parole d’encouragement… un conseil prudent… une tentation repoussée… un petit renoncement… Et que de belles occasions de se constituer un trésor dans le Ciel !
J’ai le souci de t’enrichir parce que je t’aime.
Tout ce qui t’arrive à toi, ou autour de toi, favorable ou défavorable, c’est toujours moi qui le veut ou qui le permets toujours. J’ai vu ton bien spirituel et même le plus grand bien. Apprends à juger et à considérer toujours les choses au point de vue de la foi. Reçois-tu une humiliation ? Accepte-là et marche sur ton amour-propre, et de te faire réparer en cette vie ton orgueil. Si tu laisses le jeu libre à ton égoïsme, par le fait même, ton amour pour moi diminue. Tu éprouves une certaine inquiétude et tu perds un trésor éternel.
Un ressentiment s’élève-t’il dans ton cœur ? Transforme-le en moyen d’enrichissement. Prie pour celui qui t’a offensé. Rends le bien pour le mal. Fait comprendre à ton prochain que tu lui as pardonné généreusement. Si tu agis autrement tu ne sais pas profiter de l’occasion que je t’offre.
Comment pourrais-tu attendre la purification à laquelle tu es appelé. Que le royaume des cieux souffre violences et il n’y a que ceux qui se font violence qui l’emportent. Si tu n’es pas à la hauteur de ta mission, à quoi faut-il l’attribuer ? Sinon à ton manque de pratique de mortification. Les petites mortifications fortifient la volonté pour le bien et rendent l’âme mieux disposée pour le bien et à faire des actes de vertu. Elles sont source de joies pures. Elles attirent la grâce, réparent les péchés, détachent du monde et unissent davantage à Dieu.
Que d’âmes j’ai dans le monde, qui m’offrent continuellement le parfum de leurs sacrifices. Et mes prêtres consentiraient-ils à être moins généreux ?
Voici quelques mortifications. Soit dans la quantité des aliments. Plus de douceur avec ceux qui t’importunent. Souris lorsque, dans ton cœur, tu as envie de pleurer. Tiens-toi au dessus des sentiments.
Soyez parfaits comme votre Père céleste est parfait. Cette mentalité, je l’ai adressée à tous. Mais aujourd’hui, c’est à toi, mon prêtre, que je la fais spécialement. Si tu n’étais pas sérieusement décidé à tendre à la perfection, loin de mériter d’être appelé mon ministre, tu ne pourrais même pas prétendre au titre de vrai disciple. Je t’ai choisi pour être mon co-rédempteur. Mais dans quelle mesure le serais-tu, si tu ne visais pas à la perfection ?
Amour et perfection ont tous deux le même sens. S’efforcer d’acquérir l’Amour pur signifie, d’abord, de supprimer les obstacles qui s’y opposent et après, s’appliquer à vivre dans la plus grande délicatesse.
Le premier obstacle est le péché mortel qui est la négation de l’Amour.
Un prêtre qui commet un péché mortel, n’est-ce-pas inconcevable ? Un de mes bien-aimés qui me trahirait ?
Et cependant, de même que Satan est entré dans le cœur de l’Iscariote, ainsi peut-il pénétrer dans celui de certains de mes consacrés. La corruption du meilleur est le pire de toute lâcheté. Et un prêtre fait une profonde blessure à mon cœur, et c’est en même temps un grand triomphe pour Satan. Judas m’a trahi au prix de trente deniers. Un consacré me livre, lui, pour un simple plaisir passager. Quelle douleur m’a causé la présence de Judas dans le cénacle. De quelles peines m’inflige la vue de certains prêtres dans le Lieu Saint.
Âme privilégiée, médite un peu comment s’effectuent les premiers pas qui conduisent à une grave ruine morale. Ce n’est pas toujours une faute grave qui ouvre la voie aux pires désordres. Une grande chute a souvent pour origine une petite chose bénigne. Satisfaction, un moment de faiblesse, petit consentement, peut-être licite, mais peu mortifié. Un divertissement, en soi légitime, mais moins convenable. Une petite faute s’amplifie, se multiplie. L’âme, peu à peu, s’y habitue, s’aveugle.
Par contre, la grâce perd de son efficacité. La passion se fortifie et finit par triompher. Oh ! Quelle tristesse dans le cœur d’un Dieu qui aime infiniment, de voir un consacré s’acheminer insensiblement vers l’abîme.
Tu as lu l’Évangile. Celui qui méprise les petites choses, le fera aussi dans les grandes. Donc, ce sont les petits manquements volontaires qui préparent et amènent la ruine de l’Amour.
Si les petits ont besoin d’une attention particulière, les vieillards n’en demandent pas moins. Dans les premiers, c’est Jésus qu’il faut faire grandir ; dans les seconds, il y a nécessité de la retirer d’une présence ennemie. Les vieillards, en général, sont disposés à rentrer en grâce avec moi. Ils ont essuyé assez de désillusions. Les infirmités leur imposent des sacrifices perpétuels. Les passions sont affaiblies sinon éteintes. Il suffirait d’une parole d’encouragement pour qu’un vieillard revienne à mon amour.
Pour un grand nombre, la vieillesse est un don de ma miséricorde. Je leur fais entendre ma voix comme je le fais pour les ouvriers de la dernière heure.
Fais-toi donc l’ami des vieillards, parle-leur de moi et de ma bonté.